«Encore... et toujours... éclore et s'ouvrir à différent, à autrement, à surprenant !
Il s'agit aujourd'hui de reprendre le cours de nos vies. Il fut un temps – trop long temps ? - gelé, interrompu ou perturbé. De notre fait ou pour mille raisons évidentes ou inavouées, il semblait évident que nos vies étaient à l'arrêt, ou pour le moins sacrément ralenties, totalement déconnectées d'un temps qui, lui, continuait de filer.
On peut parler ici d'un confort devenu bien trop lénifiant, d'un manque manifeste d'élan, de procrastination pétrie de peurs et de doutes, de perte d'envie et de vision, de créativité asséchée par tant d'années d'ennui et de pensées aliénantes. Cocktail détonnant et terreau fertile pour un mental qui n'en demandait pas tant !... Il galope à bride abattue et nous maintient sur un chemin connu et sans saveurs. Il s'en donne à cœur joie et fait de nous sa proie maintenue prisonnière de son plein gré. Hypnotisés, anesthésiés, nous voilà confinés dans une vie sans bien grand intérêt, distraits et déroutés de notre essence-ciel.
Cette source peu à peu s'est tarie... Ce n'est plus une vie... la nôtre en l'occurrence ! On ne se reconnaît plus dans ce costume étréci qui manque si cruellement de fantaisie. On s'étiole, perd tout appétit pour cette vie qui dévie. Le corps souffre et s'essouffle, l'esprit s'ennuie, l'âme se désole de tant beauté gâchée...
Pourtant le temps est venu de redonner à ce diamant tout son éclat.... Le printemps est là !! L'hiver tire sa révérence et il nous est enfin possible d'envisager une renaissance. Entrevoir la lumière au bout du tunnel est en soi une délivrance !
L'équinoxe nous offre l'opportunité de mettre à l'équilibre nos parts d'ombre et lumineuse. Après un long temps de sommeil, la vie reprend ses droits. À l'image de la nature, nous reprenons des couleurs. Respirer, ressentir et s'épanouir. Force de vie en soi.
Que nous faut-il encore abandonner, transformer, ajuster ? Que doit-on encore dépasser ?
Le temps est venu d'entreprendre ce fameux ménage, d'ouvrir grand les yeux et le cœur sur de nouveaux paysages... Les perspectives s'élargissent, les yeux se plissent pour mieux apercevoir ce qui se dessine devant eux. Le changement s'impose et le corps se met au diapason de ce mouvement impulsé. Il n'a que trop stagné et enduré.
Avec gourmandise, avancer, savourer, rêver !.. L'éclosion est actée. Le cycle est respecté et la transformation peut s'opérer. Ordre immuable du passage de chenille à papillon. Cette éclosion porte en elle les germes d'une guérison. Pas à pas, se révéler. Renouer avec délectation à cette tentation d'envol, cet appétit de découverte et de nouveauté, cette puissance en soi oubliée. Oui, nous pouvons le faire. Avec l'art et la manière qui plus est !
Quelle joie de se retrouver, d'acter un pacte de paix avec soi-même et l'enfant en soi si longtemps délaissé. Émotion des retrouvailles et du retour à l'Unité. Les masques sont tombés et nous voilà dépouillés, allégés. Révélés.
Tel le phénix, nous renaissons et un sang nouveau coule en nos veines. Cette sève printanière qui insuffle force et appétit insatiable de vie.
Instant précieux et lumineux. Vibrations nouvelles. Bruissement d'ailes....»
«Temps des moissons. Temps de récolter les fruits de la raison. Jolie saison !
Un si long temps a passé depuis les premières graines semées. Il semble lointain ce temps où l'on a décidé, si fermement, si courageusement. D'émotions en découragements, de convictions en atermoiements, d'avancées en inerties, de croyances en oublis, les temps furent chahutés, le cœur malmené, la foi ébranlée, le courage épuisé.
Pourtant, nous étions lancés et déterminés à engranger tous les succès. Aucun doute possible, nous allions y arriver. Quoi qu'il en coûte. Et que nous en a-t-il coûté ? Des pleurs et des douleurs, des deuils à faire sur quelques malheurs qui semblaient impossibles à surmonter, de sacrées erreurs nous paraissant impossibles à pardonner ou à rattraper, des peurs insoupçonnées subtilement réveillées, des doutes incompatibles avec notre volonté pourtant fièrement affichée, des blessures mal cicatrisées se rappelant à nous à peine effleurées, des jeux auxquels on ne veut plus jouer...
Oui, s'exfiltrer de cette mauvaise vie nous en a coûté ! Mais qu'est-ce qui nous attend de l'autre côté ? Nous sommes si prompts à savoir ce dont nous ne voulons plus... si lents à définir nos talents et nos points d'appui. Pourtant, chemin faisant, sans faire de bruit, nous nous sommes enhardis, nous avons fait front et avons redressé ce dos autrefois rond. Nous avons semé de nouvelles graines, sans vraiment y prêter attention, juste en passant, juste en soufflant un peu entre deux inspirations. Travail invisible aux yeux de tous. Travail de fond effectué en douce. Les changements s'opèrent subtilement, presque à notre insu, et pourtant... on comprend mieux, on évolue. La maturation est lente et continue mais dans nos tréfonds, c'est le chahut. On se sent différent, perdu, sans nos repères d'antan qui nous ont conduit tant bien que mal jusqu'ici et que l'on abolit aujourd'hui. Les temps ont changé, tout est transfiguré. On se sent neuf, dépouillé, léger, posant des pas hésitants tel un adulte redevenu enfant. L'élan est redonné. À nous de nous adapter. Alors quoi ? Comment ? Faire vite, tant de temps déjà gâché. Mais non... Juste patienter encore un peu. Juste laisser le temps passer, juste attendre et accepter de ne plus être le maître du jeu. Et l'heure venue, la moisson est en vue. Le nouveau soi s'épanouit, les projets sont aboutis, la vie s'adoucit... Une vie s'accomplit.
Ce temps de moisson révèle fertilité et abondance, épanouissement et reconnaissance. Une moisson qui agit comme une révélation, une création qui éblouit et nous réjouit. Tout autour acquiert un nouveau goût qu'il est doux de savourer !... Savourer ces succès auxquels on ne s'attendait plus, cette joie infantile de voir nos envies prendre vie, de se découvrir émus et accomplis. Le champs à moissonner peu impressionner mais il a surtout la capacité de nous faire rêver plus grand. Infini champs de possibilités. Car, bien vite, se laisser à nouveau emporter, songer à explorer, bien vite replanter et attendre de se laisser réenchanter... Nouveau temps de moisson espéré. Cycle de saisons. Laissez-vous aller !»
«Une autre forme d'amour, une autre forme de don. Une transformation, une élévation.
Lorsque le passé revient nous hanter, lorsque des images ou des visages réapparaissent sans cesse et nous blessent, le poids de ce passé se fait plus lourd, le cœur et les poings se serrent. Il s'agit là de rancunes et de colères, de blessures encore béantes qui révèlent un être blessé, incapable d'avancer.
La souffrance est quotidienne, si présente et pérenne que l'habitude de vivre avec est devenue malsaine. On négocie avec la rancœur qui flirte avec la haine. Le cœur ne s'y retrouve pas, il se ferme et le mépris prend le pas. Car oui, on ne s'aime pas.
La situation a dérapé, tout nous a échappé. Le jugement est acéré et les sentiments si vastes et disproportionnés que l'on demeure là, dévasté... pire, tétanisé. Glaciation des émotions. Une seule issue : le pardon.
Le pardon n'efface rien du passé que l'on tente d'oublier. Le pardon, c'est éliminer la partie toxique dans le souvenir.
Le pardon n'a rien d'instantané. Le pardon est simple nécessité si l'on souhaite continuer à avancer.
On ne pardonne pas parce que « l'autre » - une relation, une expérience, un mode de fonctionnement, une croyance... - mérite notre pardon. On pardonne car on mérite la paix. On mérite de dénouer ces liens qui nous entravent. On mérite la liberté.
Le pardon arrive à point nommé lorsque l'on est prêt à formuler le mot magique : Désolé...
Un simple mot qui demande force et courage, amour et sensibilité. Le pardon va de pair avec la guérison. Il instaure la paix de l'âme et régénère la vie.
Le pardon permet de cicatriser et de renouer avec plus de légèreté. Le pardon permet de revenir à soi après un long cauchemar tenu secret.
L'amour revient à nous, nous avons tout à espérer. Pardon d'avoir tant tardé...»
«Laver les plaies et désinfecter pour permettre de cicatriser. L'art n'est pas aisé, d'autant plus que l'on imaginait que les soins avaient déjà été reçus il y a de cela bien des années. Rien de bâclé ou d'erroné, simplement un accident de la vie qui nous a un peu plus amoché que prévu. Un diagnostic juste mais largement sous-évalué. Une volonté de ne pas s'appesantir sur le sujet, une détermination à avancer en confiant ces blessures au passé. Avancer et oublier.
L'apparence fait un temps illusion mais il semblerait que quelque chose ne tourne pas rond dans les fondations. La structure même est endommagée et fragilisée. Il va donc falloir s'y attaquer sans plus tergiverser. Trop de temps perdu à tenter de masquer les plaies. Ce temps-là est révolu et ôter les pansements d'antan nécessite un geste sûr et résolu. On contemple les dommages occasionnés au fil du temps, on retrace nos vies et les émotions ainsi rejaillissent. On les revit et progressivement, chacune retrouve sa juste place : la colère qui a autrefois tant détruit, la peur qui nous autant sauvé que desservi, la tristesse qui nous a si souvent envahi, le courage qui nous a porté, la joie qui nous a emporté et a tout balayé. Prise de conscience mâtinée de sagesse, on perçoit différemment et avec plus de discernement, on apprécie et accepte plus largement les peines et les joies, les traîtrises et les abandons, les multiples guérillas occasionnant victoires et défaites, les élans et les retraites, les coups portés et ceux reçus…. Une vie en résumé que l'on apprécie pleinement, sans jugements de valeur, sans rancœurs, avec humilité et bonheur. Une vie, un corps, un esprit, une âme. Un cadeau.
Commence alors un chemin moins accidenté, un chemin où il fait bon marcher.
Un pacte a été signé, la paix peut s'installer. La guérison se poursuit et l'on comprend que tout ce qui nous a été présenté, tout ce que l'on a traversé, tout cela nous a construit et fait de nous l'homme ou la femme d'aujourd'hui. Cela n'a pas de prix. Comment ne pas se réjouir d'en être arrivé là ? Comment ne pas avoir une pensée pour tous ceux qui nous ont accompagné et que l'on a perdu en chemin ? Comment ne pas accepter que le pire et le meilleur fassent de nous ce que l'on est ? Pourquoi le redouter quand on sait le pouvoir qui est le nôtre de cocréer ce à quoi nous sommes confrontés ? Quoi qu'il en soit, vivre et accepter. Là, se trouve la clé de la Liberté.
Tel l'art du Kintsugi ou quand la fêlure se transforme en or. Chaque cicatrice devient richesse, raconte une histoire et enseigne que l'épreuve n'est pas le fin mot de notre histoire mais devient une opportunité de croissance. Chaque blessure nous transcende et offre à voir de magnifiques jointures d'or. Notre parure.»
« Aux portes de l'Unité... Frappez... Entrez... Engouffrez-vous dans ce courant bienfaisant, celui que vous appeliez dans vos rêves et dans vos pensées. Porte ouverte. Appel d'air. Inspirez. Laissez-vous inspirer par vos envies bousculées et renouvelées. Laissez aller. L'air est vivifiant et frais, certainement plus léger. À plein poumon, inspirez.
Aux portes de l'Unité... Entrez sans frapper. Vous l'avez bien mérité. Que de travail accompli, de plaies et de bosses, de cris et de pleurs, de doutes et douleurs, de repli sur soi, de plongée en soi, de quêtes et de pertes. De colères en incompréhensions, d'éveils en nouvelles perceptions, nous y voilà ! Ah bon ? Déjà ?.. Incrédule, on n'ose y croire. Tant de temps écoulé depuis que l'on s'est égaré, totalement perdu de vue. Retour au bercail inespéré et nous voilà comme interdit devant ces portes que l'on pensait définitivement verrouillées, fermées à clé, à double tour qui plus est ! Alors oui, peut-on oser ? Sommes-nous autorisés ? Reconnaissance et légitimité que l'enfant en nous continue à quémander...
Aux portes de l'Unité, le cœur bondit de découvrir qu'aucune clé n'est requise, aucune autorisation soumise. L'âme se réjouit de cette Unité enfin permise. Elle que l'on a promptement oubliée pour mieux se contraindre et se conformer aux diktats imposés de tous côtés. Faire taire cette voix qui monte en soi car elle doit bien se tromper... Comment peut-on se permettre de déroger aux règles par tous observées ? Bien vite sacrifier son âme sur l'autel de la norme et d'un moule mal taillé. On ne comprend pas tout mais on obéit gentiment, aveuglément. La séparation de l'âme et de l'esprit est acté : on obéit, on s'oublie, on se sacrifie.
Qu'étions-nous censés faire là ? Quel était notre choix ? Comment faire maintenant que l'on s'est coupé de soi, que l'on est resté sourd à cette petite voix qui peu à peu s'est tue ? Comment rattraper le coup ? Marre d'encaisser les coups, de se sentir mal partout, de taire et malmener son corps et sa vie. Suffit !
Un coup du sort de trop et le destin reprend la main. Temps d'arrêt imposé, silence et immobilité pour mieux entendre et écouter. Lenteur demandée pour une vie à retracer, des maux à panser, des mots à poser... Lente remontée des eaux des émotions longtemps refoulées. Tous les barrages vont céder, l'un après l'autre. Plus de barrières érigées entre soi et celle qui sait, l'âme au savoir inné. Nous sommes aux portes de l'Unité.
Opportunité unique à saisir de cheminer enfin apaisé, de suivre la voie du cœur souvent à l'opposé de celle autrefois raisonnée. Tout est nouveau, un peu beaucoup chamboulé, et pourtant un fort sentiment de paix nous envahit. Signe d'Unité garantie. On redessine et réaligne sa vie. On réécrit son histoire, lui donne un nouveau souffle, un autre sens. L'éclipse est passée et la clarté se fait. Après la désunion, l'Unité.»
«En Mai, ne fait-on pas ce qu'il nous plaît ? Alors, c'est dit... on renaît !
Le mot n'est pas vain après ces mois de retrait et d'agonie. Le printemps est là et nous offre l'allégorie du retour à la vie.
Une gestation plus longue que la moyenne qui nous a permis de vivre à l'écart du monde, d'apprivoiser le silence et l'absence, le manque et l'ennui, le peu et le suffisant, l'enjeu et le différent.
Ne pas nier que cela fut surprenant, voire déstabilisant, mais finalement... Ne pas nier les bienfaits de ce nouvel arrangement. Principal argument : ne surtout pas oublier et passer ces subtiles avancées par perte et profit, car nous en sortons grandis, immunisés contre la peur inoculée à forte dose, confinés mais jamais aliénés. Nos facultés de penser et d'appréhender le présent tourmenté sont intactes, plus aiguisées même.
Le retour en soi permet le retour à soi et le confinement permit cela. On prend sur soi pour se désinfoxifier, se désidentifier, se déprendre et se défendre d'un extérieur à l'agressivité manifestée. Le mieux est ailleurs, la force est intérieure. La découverte est absolue. À mieux y regarder, il s'agit bien de nous, là, nus, sans nos masques de convenances et autres manigances. Nous face à nous. C'est nouveau. C'est étrange. S'observer de si près dérange. Se découvrir en vérité émeut, c'est indécent, on n'ose lever les yeux. Pourtant, les jours passant , on apprivoise peu à peu l'image et le son des pensées peu à peu apaisées. C'est bon, c'est bien de s'entendre parler, de s'accorder enfin à ses idées. Le terreau instauré est fertile et la germination est aisée. Rien pour les contrer ou les altérer, elles ont pris le temps d'être soupesées et étudiées au plus près. Ne plus douter de leur justesse maintenant que le silence en nous se fait.
Alors, maintenant, on renaît ? Le beau temps est annoncé mais on appréhende de se lancer, on hésite. Peur de retomber dans l'ancien et le dévoyé. Encore un combat à mener car hors du nid, encore trop peu de changements opérés. Ne pas céder. Résister aux sirènes d'un régime archaïque qui ne peut convenir à nos aspirations de nouvelle éthique. On voit plus clair, plus loin, et de ce qu'on voit juste là, rien ne nous convient. On comprend mieux l'importance d'avoir pris soin de soi et des siens, d'avoir réfléchi à de nouveaux desseins pour prendre en main son propre destin.
Car la renaissance est à soi en premier. Se redécouvrir, se définir, s'autoriser une liberté autrefois compromise par tant de carcans imposés. En conscience, tout a implosé. Dans le silence, une renaissance. Plus exactement, une reconnaissance de l'enfant en soi que l'on avait oublié ou mis gentiment de côté. Le revoilà réhabilité et adoubé. En fait, lui seul savait tandis que l'on fonçait aveuglé. Le tandem est reformé. Joie partagée avec cet enfant en soi déconfiné. Masque tombé. À soi, on renaît.»
«14 février... jour dédié à l'Amour... quelque peu oublié les autres jours.
Y'a d'l'amour dans l'air...
Mais il nous faut là accorder nos violons et savoir de quoi nous parlons. L'amour est si vaste, si différent selon les situations et les angles sous lesquels nous l'abordons.
Charité bien ordonnée commence par soi-même alors oui,... comment je m'aime ?
Sacrée question qui tourne au dilemme car il faut bien se l'avouer, on est bien prompt à s'oublier. L'amour de soi est pourtant le B-A BA de cette histoire, bel et bien dans ce cœur qui bat en soi et qu'il nous arrive de mépriser, déprécier, rabaisser voire ignorer bien des fois.
Si cela est bien le cas, l'image renvoyée n'a rien de bien reluisant et elle sera à l'aune de nos prétendants. Car selon l'adage, qui se ressemble, s'assemble. On n'apprend rien en disant cela, on met juste le doigt là... Là où l'équilibre de notre couple intérieur doit être équilibré en soi et non quémandé à l'extérieur, car nul n'a le pouvoir de sauver qui que ce soit. Une fois cette réconciliation avec soi accomplie, la quête de l'être complémentaire sera ensuite moins ardue. C'est une promesse.
Car l'amour de soi est indissociable de l'amour des autres, celui qui nous entraîne en pèlerinage de cœur à cœur, de corps à corps, d'âme à âme. Il y en a bien un parmi eux qui détient la clé d'une porte autrefois verrouillée, lit en transparence notre vérité, accepte et comprend nos blessures passées, fait le choix de cheminer à nos côtés en nous laissant l'espace requis de liberté, dit et fait silence à son gré.
Un pacte est scellé. Il est précieux. À respecter. En ce jour de février, le reconnaître et le fêter.
L'amour peut être fou, doux, éperdu, à jamais perdu... Il est ce Tout si mouvant et volatil qu'il serait bien imprudent de le galvauder. Il peut n'être que rires et sentiments pour glisser ensuite vers d'amers ressentiments. Léger et impermanent, il change au fil du temps, s'adapte ou s'échappe en évolution magique ou explosion cynique. Mais richesse unique, l'amour reste le maître d'œuvre de nos vies.
Timoré, téméraire, enjoué, réfractaire, l'amour joue la gamme complète de nos émotions et de complicité en adversité, de complémentaire en adultère, de mutine à mesquine, chaque partie jouée exhauste notre goût pour la vie et nous en sortons différents, grandis... assagis ? Il est celui qui structure notre être intérieur, lui offrant une source inépuisable à laquelle s'abreuver sans peur.
Il est aussi le don de l'autre, celui qui éblouit notre cœur, nous emporte vers de surprenants ailleurs, nous tend un miroir supplémentaire, autre, extérieur. Est-ce bien nous que l'on devine là-dedans ?
L'amour nous permet une étude détaillée de nous-même. Une thèse, une somme, une œuvre... celle de nos vies. S'y plonger sans complaisance est un acte de bravoure car rien ne nous a été épargné, tant les grands bonheurs que les insupportables souffrances. S'y plonger est également source de fierté, fierté d'avoir navigué sur ce fleuve Amour tant adulé et redouté, apaisé ou déchaîné... Interminable voyage dans ce lit instable, (é)mouvant vers une reconnaissance et une confiance en partage.
On réalise alors que l'amour est Tout : il est nous, il est vous, il est partout.
Love is all after all !»
«Le sujet est pour le moins indigeste.
Peu à voir mais tant à dire qu'il est bon de mener son enquête. Ce serait comme infiltrer une secte de moins en moins secrète, tendre l'oreille aux ouvertures des cœurs qui expriment les non-dits d'antan, indigestes incestes qui invitent à la cécité, au silence imposé. Les enceintes sont feutrées, les pleurs étouffés, les corps sidérés, les mémoires comme effacées. L'accord était tacite et rien ne serait jamais révélé. Une tactique bien rôdée depuis l'Antiquité, des rouages savamment huilés au fil des années.
Motus et bouche cousue. Et que ce soit dans le peu ou le cossu, la leçon est bien retenue, le silence savamment entretenu. Aucune lutte des classes en matière d'inceste. L'art transcende le terre-à-terre et la manigance ne connaît pas de frontière. Sans gêne, elle s'infiltre à outrance et réduit au silence les têtes blondes sans défense. Enfants livrés à eux, à l'odieux. Ils sont là alors pourquoi pas ? Pourquoi ne pas disposer d'eux ? Allez... ce n'est qu'un jeu....
Sale jeu de dupes, tour de putes. Aucunes règles, pas de limites.
Drôle de jeu que celui dont on sait au fond qu'il n'est pas pour nous. Drôle de jeu que celui qui se joue de nous. Un jeu qui ne nous fait pas rire du tout, ne nous permettra plus de rire, de rien ou de tout. Un jeu où un « non, je ne veux plus jouer » est purement et simplement balayé, bafoué. Un jeu où les règles imposées sont incompréhensibles et floues. Certainement pas un jeu pour nous.
La protection des adultes en toute bienveillance... on s'attendait à mieux en l'occurrence. Préserver les joies de l'enfance, la liberté et l'insouciance. Sanctuaire en déshérence. Total désaveu d'enfants en peine et malheureux, conscients tout au fond d'eux de ce jeu d'entre-deux qui les condamne à la scission. Une part d'eux qui doit poursuivre, faire bonne figure et vivoter tandis que l'autre reste figée, abandonnée dans le bourbier d'une enfance saccagée.
Comment dès lors avancer solide sur ses deux pieds lorsque la mémoire et le corps sont tronqués, les ressentis sous scellés, le cœur barricadé ? Trop de poussière sous le tapis peut faire trébucher, trop de silence imposé peut donner envie de hurler, trop de chaînes au corps peuvent inciter à se libérer... Tôt ou tard... À un moment donné.
Une fois un sentiment ténu éprouvé, une fois la force recouvrée, dépasser les larmes et prendre enfin les armes. Droit acquis de haute lutte, une parole d'adulte pour enfin désigner l'enfance volée, les abus répétés, l'odieuse impunité, la conscience muselée, l'incompréhension incrustée, le cœur rétracté, le corps souillé. Une vie côte à côte. Une vie volée.
Alors, on trouve une autre façon de panser. On tweet, on poste, on hurle pour être entendu, reconnu, défendu.
Poser des mots pour surtout tenter d'expliquer à l'enfant demeuré muet qu'il a été entendu, que rien n'est de sa faute en ce qui lui a été imposé, que la honte est à imputer à l'autre côté. Poser les mots soulage et demande bien du courage, mais plus qu'une rédemption, il s'agit là d'une libération.
Elle peut sembler futile et timide au regard des vies dévastées mais elle vient de si loin qu'elle impose le respect. Le respect des corps abusés, des idéaux brisés, des rires bâillonnés. Le respect des vies gâchées autrefois intimement mêlées. Le respect pour l'insoupçonnable blessure enfin révélée, pour le silence qui durait mais qui a bien assez duré. Le respect pour l'âme bafouée si bel et bien emmurée. Chut.... elle pourrait bien déranger... En plus, on ne lui a rien demandé... Si on ne peut même plus jouer...
Alors oui. Continuons la partie mais inversons les règles de ce jeu maudit.
Les langues se délient et sortent du déni. Le silence n'est plus de mise pour les âmes autrefois dociles et soumises. Emprise soumise à Justice. Non pas la justice des hommes qui ne fait pas le poids face aux ignominies commises. Non. Il s'agit là d'une justice plus subtile, celle que l'on s'était promis un jour d'obtenir par le simple fait de parler sans rougir. La justice offerte par l'ajustement d'un corps à un cœur, par l'offrande d'une union de soi à soi. Le reste ne nous appartient pas. Ou plus. Notre histoire s'arrête là, à cette expression de soi qui nous permet de reprendre nos droits.
Le courage qu'il faut pour en arriver là... À un monde pas forcément meilleur mais où la peur change de camp. Game over.»
Blessures si joliment mises en musique (et par pitié, ne regardez pas le clip, tellement insipide et en-deçà de la poésie de ce joli texte... les mots se suffisent à eux-mêmes, votre imaginaire fera le reste !)
«Je domine la situation mais demeure lucide sur ma situation.
J'observe et reconnaît ma position. On dit de moi «le roi Lion», ce même sang qui coule dans mes veines depuis des générations... pour encore combien de temps ?
Je suis préservé, protégé, sanctuarisé, totemisé et pourtant fragilisé.
Je sais régner sur les lois de la Nature imposées, celles où le plus faible est implacablement dominé mais pour une raison juste, un équilibre sans cesse ajusté. Un mal pour un bien systématiquement compensé. Cette loi est juste car obéit à celle de l'harmonie universelle. On la comprend et on l'applique quel qu'en soit le prix, le prix de la vie.
L'équilibre est rompu dès lors que les règles ne font plus sens ou qu'elles vont dans un sens inique, unique... le vôtre. La prédation est suprême et va à l'encontre de notre code de l'honneur. Armes inégales et inconnues, pensées saugrenues, comportements incongrus. Vous avez le dessus et nous voilà tous réduits à de simples réfugiés de la vie.
Sauvés, oui, mais à quel prix ? Ne vous rendez vous pas à l'évidence que vous et nous ne sommes qu'un ? Un tout ? Pourquoi persister à éradiquer à l'envie ? Nous ne sommes pas fous et voyons clair en vous qui tentez de mettre le monde à vos genoux.
Je suis concerné par tous les miens fragilisés. Roi d'argile, mon peuple tient à un fil.
Grande chance de pouvoir être rescapé mais désespéré du déclin annoncé.
Reconnaissant des vies sauvées et préservées par gardiens dévoués.
Je participe à l'action visant à des consciences plus élevées vers plus juste raison donnée. Nous faisions sans vous et maintenant vous êtes partout. Promiscuité aliénante et dégradante. Mais d'autres oeuvrent à nos côtés... Cruauté et bonté. Deux faces de vos personnalités. J'ai de la chance de côtoyer le bon côté. En un sens, privilégié.
Mais l'alerte est donnée et il ne faut plus tarder à revoir vos priorités. L'enjeu est d'agir pour le sauvetage du monde dans sa globalité, celui dont vous vous êtes auto-proclamé souverain incontesté. Il vous incombe alors de le sauver. Vous dominez sans égards pour les vies alentours. Prenez garde que cela ne vous joue des tours. De l'infiniment petit à l'infiniment grand, rien de trop ou de pas assez, rien dont vous ne pourriez vous passer. Rôles déterminés. Alors dans les yeux je vous le dis, aucune légitimité ne vous est acquise mais nous nous en remettons à vous. Paroles de sagesse émises.»
https://kevinrichardsonfoundation.org/fr/le-sanctuaire-kevin-richardson/
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"I am dominating the situation but remain clear about my situation.
I observe and acknowledge my position. They call me «the Lion King», the same blood runs into my veins for generations... for how much longer?
I am preserved, protected, sanctuarized, totemised and yet weakened.
I know how to rule over the laws of Nature, those saying the weakest is relentlessly dominated but only for a fair reason, a constantly adjusted balance. An evil for a good, always. This law is fair because it's part of the universal harmony. We understand and apply it whatever the price, the price of life.
The balance is lost when rules no longer make sense or pursue an unfair and unique goal... the one you edicted. Your predation is extreme and goes against our code of honor. Unequal and unknown weapons, absurd thoughts, incongruous behaviors. You have the upper hand and we are all reduced to mere refugees of life.
Of course we're saved, but at what cost ? Don’t you realize that we all are one ? One as a whole ? Why persisting in wild eradication ? We are no fools and can clearly see in you, trying to bring the world to its knees.
I am concerned about my whole weakened tribe. King of Clay, hanging on a thread.
Great chance to have been rescued but so sad to attend in dismay the decline of our world. Our lives are saved and preserved by dedicated guardians and we are so grateful for that.
I play my part in bringing your conscienceness to a higher level. We were living without you and now you are everywhere. Alienating and demeaning promiscuity. But some others are working by our side... Cruelty and kindness. Your two-sided stance. I’m lucky enough to experiment the bright side ! In a sense, I consider myself as privileged.
But mind the warning, act and review your priorities with no delay, rescue the world as the undisputed sovereign you pretend to be. It is up to you to save it but no lives matter to you. This could play tricks on you. From the smallest to the biggest, all is right, nothing you could do without. Roles assigned. Then I look at you right in the eye and tell you this : you have no legitimacy to rule although we have no better option but rely on you. Words of wisdom uttered."
https://kevinrichardsonfoundation.org/sanctuary/
«Il s'agit de le mettre dans celui d'avant... Ceux d'avant qui t'ont mené jusqu'à maintenant. Ils furent nombreux, hésitants parfois mais toujours brillants. Tu n'en as pas toujours eu conscience et l'éveil n'en est que plus réjouissant.
Le pas initial et primordial tout d'abord. Celui qui suivit la décision de venir se mêler au quotidien des terriens, un souvenir bien lointain. Le chemin semblait bien tracé, chaque carrefour proprement éclairé. Impossible de se tromper. Et pourtant.... Tu as tellement erré, hésité, extrapolé, procrastiné que tu as fini par t'égarer. Une perte de sens qui laisse ébahi et abasourdi. Les questions se bousculent du pourquoi au comment, de l'après à l'avant. Mais seule la raison s'active et prime. Le cœur, lui, jamais ne s'exprime. Inconnu au bataillon qui trace sa route et mène une guerre perdue d'avance avec à sa tête un mental agité. De combats illusoires en déroutes notoires, une vie coule à pic.
Prendre le pas d'une autre loi. Celle édictée par l'âme survivante. On se remet en marche tant bien que mal après le dernier KO debout. Aller où ? Dans un premier temps, rassembler ses forces éparpillées et gaspillées aux quatre vents. Puis envisager le pas suivant... Celui qui nous fait sentir vivant, celui qui nous oriente vers un avenir plus aimant, un que l'on n'osait même plus envisager sereinement.
Le pas suivant que l'on pose encore chancelant et hésitant en s'abandonnant à un instinct d'un autre temps. Le pas suivant qui devient le pas qui sauve, celui qui éveille le fauve en nous qui sommeille, la matière brute de laquelle nous sommes issus et qui recèle tout ce qui nous constitue. Le pas suivant que l'on fait pour soi beaucoup, pour l'autre surtout. Un soutien commun et une envie mutuelle d'une vie plus essentielle.
Le pas suivant peut se faire naturellement comme un enfant. Il peut se faire dans la douleur à l'issue de quelque malheur. Il peut se faire à l'instinct, clin d’œil malin d'un cœur enfantin. Il peut se faire à l'aveugle et inconscient, simple action mécanique qui s'opère et que l'on ressent.
Il acte que les temps ont changé et que tu as évolué. Il marque une détermination et une volonté. Rien n'est simple, tout demeure compliqué et pourtant l'envie d'une nouvelle vie est révélée. Se tenir prêt désormais. Prêt à tout même si rien n'est acquis. Tout se place petit à petit, à chaque pas accompli. Tout se dévoile et tout s'épanouit. Car chaque pas devient décisif et jouissif. Chaque pas se fait plus léger, un peu moins poussif. On s'abandonne au vent de la vie, celui qui nous mène sur le chemin choisi... »
«L'Avent est là... Nous y voilà. Une croisée des chemins plutôt qu'une ligne d'arrivée. Car le chemin est encore long à parcourir et il s'agit là de se choisir un avenir.
Mais l'Avent est là... Alors profitons-en. Ce temps est là pour nous offrir un temps d'entre-deux, un tête-à-tête avec nous-mêmes, une réflexion sur ce qui fût avant, le sentiment de ce qu'il en sera après.
Une pause méritée après tant de pauses imposées.
Celle-là, ne pas la rater car elle est juste et auréolée de paix.
Faire le calme en soi pour contrer le chaos d'en-bas, échapper aux contradictions, aux injonctions, aux manipulations et autres aléas. Une réflexion sur un monde qui se cherche une voie de sortie, une issue de secours, une échappée belle vers ce qu'il y a de plus beau. Mais pour l'instant, le chaos. Car le monde d'avant érige ses barricades, envoie ses escouades et s'enferre dans des règlements d'un autre temps.
L'avant n'a plus cours ou n'en a plus pour très longtemps. Changement en cours. Prendre son mal en patience et ne garder que l'essentiel, le grand, et osons le mot, le grandiose. Sortir du morose et acter les grandes avancées, les flamboyants succès. Pour chacun de nous et pour le Tout.
C'est l'Avent. Temps de s'affranchir du marasme ambiant. Allez en quête des pépites enfouies en-dessous, levez le regard vers la lumière plus intense devant nous. Il s'agit d'observer et de faire la paix avec nos états d'âme... disons nos états d'être, pour lesquels il nous faut trouver de nouveaux paramètres. La construction d'avant a pris du temps, des larmes. Déposons les armes. On entrevoit mieux les voies proposées loin du fracas aux oreilles, de la poudre aux yeux, des peines aux cœurs, des chaînes ailleurs. Une vie autrement.
Et maintenant ? Prenons le temps de demeurer dans l'instant présent, cadeau du temps. Beau présent. Avançons doucement. Actons simplement que la donne va changer, les mentalités évoluer, les aspirations s'élever.
Un élan cohérent de l'avant vers l'après. Cet Avent pour un peu plus de Paix.»
[Reprise du texte posté sur Facebook le 20/04/20]
"Espoir... Difficile d'y croire lorsque tout semble perdu ou pour le moins confus.
Espoir... Vaste sujet tant il est tout, tant il n'est rien, tant il est fou, tant il peut être vain, exaucé un jour et déçu le lendemain.
Mais on dit qu'il est aussi chevillé au corps... donc tout espoir n'est pas perdu !
Le confinement chez soi ne signifie en rien de se replier sur soi. C'est tout le contraire de cet enjeu qui propose à chacun de poser un regard neuf sur ses arrières. Un regard objectif et sans concessions sur ce qu'il fut fait de laid ou de bon, élargir sa vision bien au-delà de sa petite raison, sa petite prison personnelle qui nous raconte ses sempiternelles ritournelles. Lui donner sans cesse raison nous confine irrémédiablement, et curieusement.... nous acceptons. Nous justifions, nous gesticulons pour donner le change et ne pas être pris en flagrant délit de duperie.
Alors, étudions notre cas à la lueur de cette pause imposée. Le calme en soi se fait et l'espoir renaît. L'espoir est malléable et est en ça magique qu'il sait se fondre dans les rêves de chacun : pour l'une un amoureux doux, pour l'autre un amour fou, pour lui des voyages aux alizés, pour elle un enfant à border, pour toi la liberté retrouvée, pour moi .
L'autre vertu magique de l'espoir est qu'il peut venir cogner au cœur de tous. C'est un combustible hautement inflammable qui peut allumer une petite flamme en chacun de nous. Tout comme le soleil, c'est une énergie inépuisable et totalement renouvelable à consommer sans modération. Toute restriction s'apparenterait à une non-assistance à personne en danger d'oubli de soi et à deux doigts de baisser les bras.
L'espoir ne tient vraiment à rien. Juste à l'obstination.
Il tient à ça... au seul fait de n'être jamais abandonné !"
Joli bonus musical : "L'espoir" - B. Lavilliers/J. Cherhal... attention pépite !!
«11/11... Élégance des nombres...
Aujourd’hui, on se souvient, nous rendons hommage aux anciens. Le temps est aux pensées et au respect. On s'incline. On devine timidement l'inimaginable don de vies, l'impardonnable gâchis, l'improbable survie promise à certains, l'impossible envie de s'offrir un autre destin.
Le voici aujourd’hui en nos mains...
Rien d'anodin dans ces vies reçues en cadeau. Trop lourd le fardeau ? Trop élevés les idéaux ? D'un autre temps pour les uns, d'une autre trempe pour les autres. Au-delà du mythe, se questionner sur tout ce qui nous a été légué de bon ou de mauvais, à toute échelle donnée. La date se prête aux grandes envolées mondiales mais qu'en est-il de la sphère privée ? Car là aussi, il nous faut transformer l'essai, transcender les gènes inoculés, faire du neuf sur le terreau des aînés. Pas toujours aisé... terrain miné !
Devoir de mémoire...
Relire les vieux grimoires de lignées entrelacées pour tenter de s'y retrouver. Trouver une place attribuée, cage plus ou moins dorée à laquelle il conviendrait de s'accommoder. Certaines fois, le costume endossé sied, d'autres fois, la cote est moins bien taillée et gêne aux entournures, quand il ne faut pas recourir au chausse-pied ou autres instruments de tortures. Deux poids, deux mesures ? Détrompez-vous. Juste respect des règles imposées au début de l'épopée.
Alors, ne plus s'étonner et savoir que nos racines gardent mémoire. Épreuve du feu que de grandir tel un nénuphar, éblouir en dépit du sombre et du noir. Voilà l'enjeu. La survie n'est plus de mise, c'est l'Unité que l'on exige. Après tant d'hommes et de femmes pour arriver à nous, l'enjeu est de taille. Rien n'est oublié, il s'agit là de transmuter, jouer à l'alchimiste pour redorer les blasons, s'autoriser l'évasion. Le respect flirte avec la désobéissance, la liberté chahute l'obédience. Les masques tombent. Avancer masqué ne fait plus sens. L'essence-ciel est ailleurs.»
D'autres mots mis en musique pour évoquer la transmission... avec accent :-)
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La Psychophanie, comment ça marche ?
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«Ça ne marche pas, ça court. D’abord les mots viennent timidement puis les choses s’accélèrent car quand l’inconscient sent la porte qui s’ouvre, il s’engouffre pour livrer enfin le poids des non-dits, des situations non réglées, des traumatismes enfouis. Vu de l’extérieur ça paraît presque magique mais en fait non, cette communion, ce partage entre le facilitant et le facilité est juste un moment incroyable d’ouverture à l’autre, de bienveillance et d’amour.
Ce qui est sûr c’est que quand ça tape dans le mille, ça résonne fort, ça fait du bruit. Une libération par les mots, c’est facile puisque l’on n’a rien à faire en tant que facilité, mais en même temps c’est énorme. Cette passivité apparente où l’on n’est presque plus présent à soi-même laissant un travail se faire tout seul, vite et bien, enfin.»
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Quelle juste place pour le thérapeute ?
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«Tout d’abord l'accueil. J'aimerais pouvoir créer l’accueil nécessaire pour ceux qui viendront me rencontrer et en cela réside je pense une bonne part de l’exercice afin de les accompagner dans cet inconnu. Puis le respect cela va de soi. Le respect des mots. Je me place comme un réceptacle pour eux. Je n’interprète pas, je n’interagis pas, je place la parole juste pour permettre à l’autre la rencontre avec son inconscient. Je respecte son temps, son rythme, sa réaction encore une fois. Je l’accueille dans toute son altérité.
Enfin je suis là sans vraiment l'être : présente pour écrire, frapper ce que je peux recueillir mais sans jamais prendre la parole de trop. Je ne peux que lui lire ce que son inconscient a bien voulu transmettre. Je suis en filigrane s'il fallait jouer au portait chinois. Je suis en filigrane et j’accueille avec respect la vibration. Je suis le réceptacle pour exprimer la parole.»
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Last... but not least...
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«La seule question qui vaille c'est : Est-ce que j'ai assez d’amour pour moi ? Est-ce que j'ai assez d’amour pour eux ? Car au fond il ne s’agit que de cela...»
* titre inspiré de l'ouvrage de P. Leroux
«Belle aventure qui soigne, qui guérit, qui ouvre des portes sur des courants d’air. Ça devient fluide et c’est bon. Ça fait peur aussi parce que je ne sais pas toujours comment l’autre accueille les mots, comment même ils résonnent en moi. Alors oui, un outil magnifique, presque magique. Mais non, pas magique. La magie n’est que dans l’émerveillement qu’il procure à chaque fois.»
«Je tremble aussi parfois des révélations, des mises en conscience qu’il faut savoir accueillir, accepter, entendre. Les questions, les doutes, tout se dissout dans le temps. D’une fois sur l’autre, les mois passant, on ne peut que constater comment les choses s’éclaircissent, comment les personnes avancent. C’est tellement gratifiant, réjouissant, cette sensation que l’on peut grâce à la Psychophanie faire du bien autour de soi, apporter un début de réponse, mettre des solutions en lumière. Conscience, conscience de soi, de son histoire, de ses fragilités, mettre tout en ordre grâce à l’outil. Les maux sont pris aux mots, dans les mailles. Jouer avec la poésie de l’âme qui enfin se restaure, respire, souffle et se régénère.»
«Il faut le pratiquer, le faire pour le croire, c’est tellement incroyable sinon que juste en parler ne suffit pas. L’expérimenter, le partager avec le plus grand nombre, voilà ma quête, ma volonté, mon envie. J’ai de la chance de connaître cet outil qui m’a guérie, m’a fait grandir et avancer. Voilà, c’est tout, c’est déjà beaucoup, et c’est tellement plus que ça.»
«Ici les abysses... alors c’est bon, allons-y pour le grand huit, pour les grands fonds. Oui ça écorche, ça gratte, ça dérange, ça fait pleurer, ça mord, ça pince mais toutes ces petites souffrances m’ont permis de me rappeler que j’étais vivante. Alors oui, encore oui, si c’était à refaire je le referai sans hésiter. J’ai parfois hâte de découvrir encore d’autres choses, d’aller encore un peu plus loin, un peu plus profond. Puisque c’est là que se trouve le cœur absolu.»
* titre inspiré de l'ouvrage de P. Leroux
«Une envolée. Je quitte le nid et prends confiance. L’entraînement est long et fastidieux mais le travail va finir par payer. Je suis apte maintenant et poursuis le cheminement. J’apprends et mets dans mon escarcelle tous ces outils qui vont transformer le plomb en or. Je construis mon avenir et peux m’en remettre à moi. J’ai trouvé mon axe. Il s’annonce majeur et cette confiance est accordée sans concessions.»
«Ne plus me plaindre. Je ne suis pas à plaindre. Je suis riche de tout cet apprentissage qui me construit. Des fondations enfin solides et pérennes. Construction lente et difficile. Une quête qui m’a entraînée sur des pentes plus ou moins recommandables, des tours et détours surprenants mais in fine, succès !»
«Ouvert, aéré, rassérénée, tout va bien : c’est le chemin. Je chemine, j’ai cheminé, et là, c’est la voie royale qui s’ouvre à moi. Droite, la voie est droite maintenant. Je ne vois pas tout. Il y aura encore des soubresauts, rien n’est jamais facile tout le temps mais le temps est clair, je vois, les yeux grands ouverts, où je veux aller, où il faut aller.»
«Bienheureuse de ce parcours, d’avoir traversé cette jungle. Apaisée, le chemin se fera plus doux, plus tendre. Je m’y engage avec joie, le cœur rempli d’amour pour moi, pour le monde et pour la vie. Je la comprends enfin. Ne pas s’attarder sur le temps perdu, il n’y a pas de temps perdu, ce n’est que la difficulté d’apprendre.»
«Hourra, j'ai trouvé ma voie. J'avance sur le chemin de la reconversion, petit à petit certes, mais mon enthousiasme est profond, palpable et m'aide à avancer. Apprendre l'écoute, faire le silence intérieur. Sonder, écouter, accueillir, apprendre la relation d'aide à l'autre. C'est beau.»
«Ma relation à moi a changé, elle a évolué. Je suis à un carrefour de ma vie qui m’oblige à me prendre dans les bras, doucement, tendrement, comme un nounours. Je suis conquise et m’amuse de ce revirement. C'est encore tumultueux car je me découvre, je découvre cet outil extraordinaire et en même temps, j'ai peur de moi, de mon potentiel, de mes qualités, de mes compétences. Enfin, j'essaie de laisser venir et je laisse courir.»
« Inutile de dire que tout ça est très nouveau et parfois perturbant bien sûr. Descendre, aller dans le noir profond, oser m’affranchir de mes croyances et de mes préjugés, accepter que la puissance me dépasse, qu’elle ne peut être contenue et que c’est sa libération qui produira les effets que j’attends et redoute en même temps. »
* titre inspiré de l'ouvrage de P. Leroux
« Une découverte. Une libération. Une synchronicité entre moi et moi, moi et l’autre. Comme une rencontre idéale et une complémentarité de convenance. Je suis à ma place après tant d’années d’errance et de questionnement. Sentiment de plénitude et de justesse. Arrivée là au bon moment. Bon moment pour moi, qui suis prête à découvrir mon histoire et mon être profond. Autorisée enfin à me connaître et m’accepter. Quel beau cadeau ! »
« Assez forte pour me tourner vers les autres. Chaque erreur m’a permis de comprendre, comprendre moi d’abord bien sûr. Long travail que celui-là !... Je me sens désormais prête à me consacrer aux autres. Le partage auquel j’aspire maintenant que je suis une ! »
« Je balbutie et m’étonne moi-même de ce qui se passe. Je lâche pour l’autre et lui ouvre la porte. Discrètement et joyeusement. Je découvre ces pages et les accepte sans condition. Je ne pensais pas en être capable et me surprends moi-même. »
* titre inspiré de l'ouvrage de P. Leroux
*
Contre l'odieux, l'innommable, l'incompréhensible barbarie...
Faute de ne pouvoir expliquer...
S'excuser...et juste écouter...
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«Nous souffrons dans notre chair. État de veille. Sur le pied de guerre.
Cri d'alarme général, affolement dans les campagnes... La mort rôde et nous prend par surprise. Proies déshabituées à la fuite, cerclées de haies et de barbelés. L'issue de secours des étendues infinies n'a plus cours.
Les temps sont troublés, les esprits désaxés... Nous en faisons les frais.
On ressent, on attend, on sait l'aveuglement. Le combat est inégal lorsque le cœur en est absent. Inégal lorsque l'enjeu n'est pas vital mais irrémédiablement létal. Notre cœur sait reconnaître la folie et l'irréparable. Il saigne et s'incline.
Quelque chose ne tourne pas rond mais on sait nos destins liés.
Des millénaires à s'apprivoiser, des gestes souvent déplacés, des requêtes insensées, des souffrances déjà imposées. On trotte, virevolte, galope, on transporte, guerroie, récolte, on parade, on cabrade... Chair à canon, à saucisson, bête à concours, bête tout court. L'éventail est large. Un compagnonnage de bon aloi mais aussi un amour en partage.
On sait à qui donner et qui saura rendre. On sait l'équilibre ténu à trouver entre obéissance et liberté, reconnaissance et respect. La loi universelle du donner-recevoir qui nous fait demeurer à vos côtés dans une intimité touchante. Lorsque nos cœurs et nos esprits vont l'amble, l'harmonie s'installe et nos vies s'assemblent.
L'amour que l'on vous porte transcende les vices et les sévices. On pardonne vos incohérences et vos violences. Notre regard ne comprend ces accès de rage mais continue d'irradier notre amour sans partage.
Les nôtres tombent dans les champs d'horreurs, affolés, dépecés, aveuglés, blessés dans leur compréhension par tant d'aveuglement. Mais peut-on comprendre l'incompréhensible. Ils tombent au champ d'honneur et savent que nous ferons front. Changement de perception. Nous nous relèverons et continuerons à vos côtés car nous savons nos destins mêlés et nos cœurs attachés. Amour enraciné.
Élevons-nous ensemble pour que le charnier fasse sens. Encore plus d'amour et de gestes tendres, de regards profonds, de cœurs à l'unisson. Nous sommes conscients de nous, sensibles à tout, sensibles à vous. Aimez-nous aussi fort que nous vous aimons.
Nous sommes à votre « merci »... et que ce mot est joli !
Pour vos élans d'amour, vos larmes qui nous accompagnent, ces liens tissés : Merci !»